Celle que je cherchais

Noah a 18 ans, un physique d'asperge et (absolument) aucune aptitude sociale. Alors, la rentrée à la fac de droit, il la sent mal : crouler sous les devoirs, galérer financièrement, boire des litres de café et ne pas réussir à s'intégrer, il n'envisage rien d'autre. Jusqu'à Armelle.
Insaisissable, lunatique et fêtarde, elle est tout ce qu'il n'est pas. Sauf qu'il en tombe irrémédiablement amoureux...

"-Je suis prêt à me contenter d'une amitié, j'ai continué. C'est vrai, je n'ai jamais eu d'amis comme toi avant. Même être ton élève, ça m'allait très bien. Tout ce que tu veux, tant qu'on reste ensemble. S'il-te-plait.

Et même si ma tirade prenait des inflexions pathétiques, je ne pouvais plus m'arrêter. Armelle m'avait métamorphosé. Et j'avais besoin d'elle, peut-être presque autant qu'elle avait besoin de moi, même si elle n'osait pas l'admettre. Car l'amour, c'était peut-être ça : deux personnes qui se soutiennent l'une l'autre, sans jugement, envers et contre tout."
(Chapitre 48, page 355)

Je me suis pris une belle claque avec ce livre.
Je m'attendais à une lecture toute douce, pas à des thèmes aussi puissants et ravageurs.

Je me suis particulièrement identifiée à Noah, comme sûrement tous ceux passés sur les bancs de l'université.
Encore plus avec toutes ces références au Droit, qui ne doivent pas dire grand chose aux néophytes.
Précarité étudiante, pression des examens, cours sans fin... J'ai été complètement happée par le récit, pour mon plus grand malheur à certains moments...

En ce qui concerne Armelle, j'ai beaucoup admiré sa liberté, son impulsivité et son intensité au début. Mais au fil des pages, en apprenant à la connaître, on se rend compte de sa fragilité.
J'aurais voulu moi aussi pouvoir résoudre tous ses problèmes, lui montrer que la vie vaut la peine d'être vécue...

C'est un roman qui m'a particulièrement touché humainement parlant et m'a rappelé que tout le monde a ses propres failles, cachées sous la surface. Qui m'a permis de remettre en perspective beaucoup de choses, y compris vis-à-vis de mes propres sentiments.

Une réalité puissante, un appel à l'aide fracassant, une histoire d'amour pleine de rebondissements, de joies et de peines.
Intense du début à la fin, tout comme l'est Armelle.


Musique : She moves in her own way, The Kooks